Paisible, elle somnole au fond de son écrin !
Elle écoute, en rêvant, les chansons du matin !
Quand la brise chuchote à l’oreille des pins
Quelque secret surpris aux buissons des ravins.
Elle aime les grands boeufs dont le rude pelage
Parsème de tons clairs le gazon de sa plage,
La libellule bleue et la canard sauvage
Endormi, sur les bords, et qui s’éveille et nage.
Son eau verte s’éclaire au baiser des rayons,
Profonde, elle reflète, avec l’ombre des monts,
La silhouette souple et gracile des joncs,
Et sur le ciel bleu frais, les saules nains et blonds.
Et, de l’aube à la nuit, elle poursuit son rêve,
Rêve mystérieux qui jamais ne s’achève,
Qu’elle conte peut-être aux rochers de sa grêve
Quand, pâle au front des monts, la lune d’or se lève.
Iris Hoareau